Accroupi dans les hautes herbes, je m'approchais, à pas de loup, de ma proie. Une jeune antilope qui broutait l'herbe sans se douter du danger environnant. M'apprêtant à bondir, je ne vis pas le eptit tas de cailloux devant moi, et ma patte tapa dedans, ce qui alerta l'herbivore qui ne perdit pas une seconde et couru dans le sens opposé à moi, prise de panique.

Je me lançais à sa poursuite, sprintant derrière elle, mais n'arirvant pas à la rattraper. L'antilope arriva au bord de la rivière, mais si je m'attendais à ce qu'elle stoppe sa course, il n'en fit rien. La proie sauta le plus loin possible, tombant dans la rivière, là où le courant l'emporta, sous mes yeux ébahis et dégoûtes. Se débattant face au courant, l'animal parvint à se hisser beaucoup plus bas, sur la rive ennemie.

Contrariée de cet échec cuisant, je mis un coup de patte dans un cailloux qui s'écrasa dans l'eau en un "bloup" et m'assis lourdement dans l'herbe en fixant l'endroit où l'antilope avait disparu....

"Se débattant face au courant, l'animal parvint à se hisser beaucoup plus bas, sur la rive ennemie..." où, n'ayant même pas eu quelques secondes pour se remettre de sa traverser, les griffes acérées de Sipho l'attendaient. Sortie de l'épais voile de brume le Prince avait fondu sur la pauvre bête essoufflé et l'avait achevé. Ne pas succomber à l'emprise d'un mâle adulte était une épreuve bien trop difficile à surmonter pour une pauvre antilope qui avait déjà eu la force de braver le courant infernal du fleuve.
Sa proie belle et bien morte, le bleu s'était redressé et son regard s'était attardé sur la rive d'en face, d'où venait sa prise du jour. Il lui avait fallu remonter encore un peu la rive pour arriver nez à nez (si on pouvait le dire) avec sa bienfaitrice. Alors que Sipho revenait de son "entretient" avec sa bienaimé il ne s'attendait pas à croiser de nouveau quelqu'un d'autre sur la rive ennemie. Décidément, de plus en plus de Cidanka venaient s'approcher de la frontière...

- ... Merci pour l'antilope! Lui avait-il crié. Sipho pensait bien que si elle venait bien d'elle, la lionne ne lui avait bien évidemment pas envoyé de bon coeur, c'était surement un accident de chasse mais le Prince, en lion bien élevé, avait mis un point d'honneur à la remercier. Je t'en aurai bien renvoyé un morceau, mais ce fleuve... Ajoutait-il. Nous aurons certainement l'occasion de le faire dans quelques jours... Quand le fleuve se serait calmé et que les hostilités auraient repris...

- ... Merci pour l'antilope!

La voix résonna depuis l'autre rive jusqu'à mes oreilles. Tournant la tête vers celui qui avait balancé cette phrase, je me retrouvais face à face avec un lion au pelage gris bleu, une crinière noire et trop bien entretenue, et de petits yeux bridés ridicules. Il venait de poser devant lui une antilope, MON antilope. Celle qui venait de traverser la rivière pour m'échapper. Je t'en aurai bien renvoyé un morceau, mais ce fleuve... Nous aurons certainement l'occasion de le faire dans quelques jours...

Quelle honte, il avait fallut que je loupe ma proie alors qu'un Khomba se trouvait sur l'autre rive au même moment, il allait surement penser que je faisais une piètre chasseuse... Oh, je ne la chassais pas, essayais-je de mentir. Je venais simplement surveiller le niveau de l'eau... hum...

Un bien mauvais mensonge, surtout lorsque l'on remarquait que je me dandinais d'une patte à l'autre comme un lionceau qui se fait gronder. Et toi ? Demandais-je après un raclement de gorge qui signifiait que je voulais changer rapidement de sujet. Qu'est ce que tu fais ici tout seul, tu pourrais tomber sur un Cidanka, ils surveillent de plus en plus la rivière ces temps ci.

Le courant était moins puissant, et la rivière diminuait petit à petit. Bientôt, les combats entre les deux clans débuteraient. Peut-être que je devrais défendre le territoire moi aussi... Ne devais-je pas commencer à me comporter comme une Cidanka ? Hm... J'aviserais, en fonction de sa réaction, pensais-je intérieurement, bien que peu convaincue...

- Qu'est ce que tu fais ici tout seul, tu pourrais tomber sur un Cidanka, ils surveillent de plus en plus la rivière ces temps ci. Le Prince (déchu) s'était assis et avait haussé un sourcil. Elle avait la langue bien pendue cette petite Cidanka et de là où il était -et avec toute cette brume- il ne s'était pas aperçu qu'elle n'avait rien d'un légionnaire: Sa queue n'était pas claire.

- ... "Je pourrais tomber sur un Cidanka" La reprennait-il. J'en conclu que tu n'en es pas une? Ou t'as t'on appris qu'un Khomba était si bête que je ne m'apercevrait même pas que tu en es une? Lui n'avait pas encore eu vent des recrues forcées dans la Légion, tout ce qu'il savait c'était qu'en face de lui, sur l'autre rive il devait y avoir l'ennemi.

- Que je sois seul ou bien accompagné qu'est-ce qui pourrait bien m'arriver si je croisais un Cidanka de l'autre coté de la rive. Ne me dis pas que vous avez appris à nager? Il se pouvait bien que les Légions soient devenu assez fou pour avoir en tête l'idée de braver un telle courant. Ils étaient si fiers et sur de leur entrainement qu'un jour peut-être ils en arriveraient jusque là.

- J'en conclu que tu n'en es pas une? Ou t'as t'on appris qu'un Khomba était si bête que je ne m'apercevrait même pas que tu en es une? Avait répondu le mâle à la crinière étrange. Devais-je une nouvelle fois expliquer que je n'étais pas une Cidanka ? Bof... A quoi bon ? Après tout, le lion ne semblait pas au courant de ce qu'il se passait chez les Cidanka, ce qui signifiait que Lindiwe et la seconde lionne que j'avais rencontré ne m'avaient toutes les deux pas cru, alors ce n'était pas lui qui me prendrait au sérieux.

- Je te mettais simplement en garde contre nous, c'est tout, avais-je répondu en tentant de me montrer froide et menaçante. Si tu es trop bête pour prendre en compte mon avertissement, tant pis pour toi. Ajoutais-je en haussant les épaules. C'était assez drôle de jouer le rôle d'une Cidanka, mais comment détester les Khomba alors que je ne les connaissais même pas ?

- Que je sois seul ou bien accompagné qu'est-ce qui pourrait bien m'arriver si je croisais un Cidanka de l'autre coté de la rive. Ne me dis pas que vous avez appris à nager?

- Et qu'est ce qui te dit que ce n'est pas le cas ? Avais-je répondu, essayant de garder mon sérieux malgré mon envie de rire. Les Cidanka sont pleins de ressources, tu devrais faire gaffe à toi ! Peut-être que je suis simplement là pour te distraire pendant que les autres traversent à la nage ! avais-je rétorqué, cette fois si plus sérieusement. D'ailleurs, il ne t'est pas interdit de discuter avec un Cidanka ? Demandais-je, taquine.

Oh, elle sortait les griffes, elle avait du caractère! Contrairement aux Khomba, les Cidanka étaient plutôt franc jeu. Ils ne s'encombraient pas de mots et de sournoiseries c'était d'ailleurs ça qui avait plu à Sipho chez Jacayl et c'était certainement ce petit exotique qui faisait des Cidanka un fantasme inavoué chez quelques Khomba.

Amusé, le Prince était resté tout ouïe.

- Les Cidanka sont pleins de ressources, tu devrais faire gaffe à toi ! Peut-être que je suis simplement là pour te distraire pendant que les autres traversent à la nage ! Il avait jeté un coup d'oeil autour de lui, juste au cas où. Si c'était le cas, les Cidanka étaient très doué et traversaient même le fleuve à la nage sous l'eau, là où ne pouvait pas les voir arriver. Ingénieux.

- D'ailleurs, il ne t'est pas interdit de discuter avec un Cidanka ?
- Oh non. Avait affirmé Sipho. Tant qu'on ne s'amourache pas, je crois que tout vas bien. Peut-être qu'il avait un soupçon d'humour en fin de compte? Ô triste ironie...

- Alors, où en sont tes amis? Leur traversé du fleuve n'a pas l'air de s'être bien passée... Il s'était rapproché pour observer le courant. Ce n'était clairement pas le bon jour pour faire trempette.

- ... Qu'est-ce que tu as prévu d'autre pour me distraire en attendant qu'ils ne me tombent dessus. J'espère que tu es "pleine de ressources" parce qu'à mon avis tu vas devoir me distraire un bon moment. Il aurait adoré voir si cette histoire de Cidanka nageurs était réelle, bien qu'il n'y croyait qu'à peine c'était bien suffisant pour un rêveur tel que lui.

- Oh non. Avait répondu le mâle à ma question sur le droit de discuter avec son ennemi. Tant qu'on ne s'amourache pas, je crois que tout vas bien.

Je pensais aussitôt à la pauvre Jacayl, qui était tombé amoureuse du Prince Khomba. Celle ci m'avait même avoué qu'elle aurait prit le risque de s'enfuir avec lui si l'occasion s'était présenté lorsqu'ils étaient plus jeunes. Pauvre Jacayl, aimer quelqu'un qui nous était interdit d'aimer devait être vraiment quelque chose de difficile. Elle disait qu'elle avait sa place chez les Cidanka, mais dirait-elle toujours cela si son amour avec le Prince des Khomba avaient été accepté ? Peut-être serait-elle allé vivre dans son clan à lui après tout ? Bien-sûr, tout cela ne me regardait pas, et si Jacayl ne m'aurait pas raconté elle même son histoire, je ne me serais jamais permis de lui en parler la première.

- C'est plutôt romantique non ? Un amour interdit, que tout sépare, mais qui résiste à tous les obstacles, même à ce courant qui emporterait n'importe quel animal... Euh... Enfin je veux dire, c'est ce que dirait un crétin sans cervelle, mais nous les Cidanka, nous sommes là pour la guerre ! Pas pour les histoires d'amour ridicule !

Quelle idiote, j'en avais complètement oublié mon statut de Cidanka ! Ce lion était mon ennemi, il fallait que je retienne cela, les Khomba étaient les ennemis des Cidanka ! Je me raclais donc la gorge pour reprendre un air méchant...

- Alors, où en sont tes amis? Leur traversé du fleuve n'a pas l'air de s'être bien passée... Enchaîna le mâle. Crois tu vraiment que je vais t'indiquer leur position ? Peut-être qu'ils te surveille à ce moment précis sans que tu ne te rende compte de rien... Avais-je répondu, regardant à certains endroits précis pour donner l'illusion d'une présence proche du Khomba. Ils attendent peut-être le moment propice...

Malgré son air hautain, le mâle me faisait rire. Je l'avais vu regarder autour de lui, style de rien, pour être certain qu'aucun Cidanka ne lui tomberait sur le dos pendant que nous discutions... ... Qu'est-ce que tu as prévu d'autre pour me distraire en attendant qu'ils ne me tombent dessus. J'espère que tu es "pleine de ressources" parce qu'à mon avis tu vas devoir me distraire un bon moment.

- Oh ne t'inquiètes pas, avais-je répondu, Je suis certaine que tu restera ici un petit moment, rien que pour la simple curiosité de savoir si oui ou non, les Cidanka ont appris à nager... Je n'aurais même pas besoin de te forcer à rester. Après tout, que penserait ton clan si tu retournais simplement à tes occupations alors qu'une Cidanka t'avais mis en garde d'une invasion ?

C'était vraiment très drôle, tout ce petit baratin m'amusait, et j'étais sûre que le Khomba resterait. Mais, quitte à êtrel'un en face de l'autre, autant entamer la conversation non ? C'est quoi ton nom ? Demandais-je au lion. Et puis, pourquoi tu te tiens de cette manière ? Décontracte toi un peu ! M'exclamais-je en remarquant que le mâle se tenait droit comme un i, voulant sûrement paraitre plus grand qu'il ne l'était réellement.

En effet il était curieux de le découvrir même s'il doutait qu'un tel exploit puisse être possible. S'il fallait, toutefois, ils avaient quand même trouvé un moyen autre de traverser et il aurait fallu qu'il en soit au courant.

- Oh, mon clan ne dirait rien de plus qu'il ne dise maintenant... Au point où il en était une erreur de plus ou de moins pouvait-elle vraiment faire poids sur la balance? Sipho en doutait complètement. Je m'appelle Izazisi et je suis aussi décontracté qu'on peut l'être. Disons que nous n'avons pas la même discipline toi et moi, hum? Impossible de savoir s'il l'avait dit sur le ton de l'amusement ou bien du reproche. Lire en Sipho n'était pas chose facile et beaucoup se contentaient de tout simplement considéré qu'il était dédaigneux, rien de plus car il manquait vraiment d'expressivité. Le nom de celle qui était en face l'importait peu d'ailleurs, c'était pourquoi il ne lui avait pas demandé son identité en retour; Elle faisait partie d'un grand ensemble, elle n'était rien d'autre qu'un des nombreux lions de Cidanka qui n'avaient pas d'existence propre et faisaient tout bonnement parti de la masse.

- Tu ne sais pas te battre? C'est pour ça qu'ils t'ont donnés ce rôle? Celui de m'occuper, je veux dire. Demandait-il. Après tout, elle avait l'air beaucoup plus frêle que l'étaient les combattants Cidanka et Khomba, Sipho ne l'imaginait pas vraiment prendre part dans la bataille. Peut-être n'était-elle encore qu'une jeune recrue en plein entrainement? Il s'était penché pour s'allonger sur le bord de la rive, l'attente commençait à être longue.

- À partir de combien de temps peut-on considérer que tes alliés sont mort et que je peux retourner vaquer à mes occupations? Le Prince (déchu) était plutôt patient mais il l'était surtout quand il savait que sa patience serait récompensée. Là, il ne faisait que se baser sur les mots d'une Cidanka.

- Oh, mon clan ne dirait rien de plus qu'il ne dise maintenant... Je m'appelle Izazisi et je suis aussi décontracté qu'on peut l'être. Disons que nous n'avons pas la même discipline toi et moi, hum?

Izazisi ? Drôle de nom, mais bon, peut-être que les Khomba avaient une culture étrange concernant les noms... Je notais par contre que celui ci ne me demanda pas le miens. Manque cruel de politesse... Enfin, il fallait avouer que j'étais sensé être son ennemie, et connaitre le nom de son ennemie n'était pas des plus utiles.

- Tu n'imagines même pas à quel point tu as raison... Avais-je répondu au Khomba concernant la discipline. Moi, on ne m'a pas appris à faire la guerre inutilement, avais-je pensé en mon fort intérieur. Les Cidanka comme les Khomba semblaient être des lions normaux, qui auraient pu parfaitement vivre en harmonie, mais non, ils préféraient de battre jusqu'à la mort pour des conneries du genre "nos ancêtres se battent depuis des générations" ... et tout le blabla habituel.

- Tu ne sais pas te battre? C'est pour ça qu'ils t'ont donnés ce rôle? Celui de m'occuper, je veux dire. Demanda ce prétendu Izazisi. Je fronçais les sourcils, vexée d'entendre quelqu'un dire que je ne savais pas me battre. J'avais combattu aux côtés de Nahama, Jacayl et Togotan face au Champion Cidanka !

- Je sais parfaitement me battre, avais-je répliqué sèchement. Le rôle que je tiens n'est pas le rôle le moins important tu sais, je pourrais très bien me foirer, et te voir déguerpir pour prévenir ta Reine, mais tu es toujours là, ce qui signifie que je me débrouille plutôt bien !

Moi ? Pas savoir me battre ! Pfff, il allait voir quand la rivière aurait diminué et que... Oh non ! Voilà que je me mettais à penser comme une Cidanka... Je commençais à vouloir prouver ma valeur en combat, et m'attaquer à ces ennemis dont je ne connaissais en réalité rien du tout... À partir de combien de temps peut-on considérer que tes alliés sont mort et que je peux retourner vaquer à mes occupations ?

La question du mâle gris-bleu me sorti de mes pensées. Hein ? Demandais-je sans comprendre. Oh oui, l'attaque ? Désolée, je t'ai retenu pour rien Izazisi, avais-je répondu. Aucun Cidanka n'est actuellement entrain de traverser la rivière. Je haussais les épaules, amusée. Et pour ton information, je suis une Toubib, je ne me bat pas, je soigne les autres. Mais cela ne veut pas dire que je ne sais pas me battre. Je préfère apporter du soin, que de faire couler le sang. Je me tut un instant, avant de reprendre. Ce n'est pas le cas de beaucoup de lions ici. J'imagine que tu es de ceux qui font couler le sang toi aussi, c'est pour cette raison que tu m'as jugé si rapidement. Comme quoi, vous les Khomba ne semblaient pas si différents des Cid... De mon clan.

J'étais déçue de voir que ces deux clans ne se mettraient jamais d'accord. Il n'y avait qu'à voir le comportement de chacun pour comprendre que c'était peine perdue. Cidanka et Khomba se feraient la guerre jusqu'à ce qu'un clan soit vaincu, ou bien que les deux s'entre-tuent jusqu'à l'extinction.

- Une toubib? S'il était doté d'une autre expression que le dédain naturel il aurait certainement ris. Mais Sipho n'était pas capable d'une telle émotion. Ainsi après avoir digéré le fait qu'il avait apparemment attendu pour rien, le Prince déchu et sans avenir s'était attardé sur les derniers mots de son interlocutrices; Il n'avait bien évidemment pas fait attention à sa langue qui avait fourché, parfois on ne savait pas très bien s'exprimer surtout lorsque l'on était taillé pour la guerre et dans la guerre. Oh oui, tu sauves des vies pour qu'elles puissent retourner en arracher ensuite. Quel beau travail. Il était incapable de faire preuve de sarcasme, du moins son ton était constamment celui du sérieux, aussi monotone et ennuyeux.

- Alors nous serions similaire? Le bleu avait haussé un sourcil, première folie expressive venant de lui d'ailleurs. Je ne vois pas en quoi... Peut-être que tu pourrais m'éclairer? La soif de sang, la rage, la haine, ça ne suffit pas à faire de deux clans les mêmes. Dans une guerre il est normal que deux partis partagent ces mêmes sentiments. Avouait-il. Mais puisque tu as étudié le sujet et puisque tu me dois bien ça après m'avoir fait une terrible blague... Si tu m'en disais plus sur ton analyse?

Ce lion était vraiment étrange. J'avais cette impression qu'aucun sentiment ne traversait vraiment son cerveau. Il parlait avec toujours ce même ton, la même expression sur son visage semblait être affiché depuis le début de notre discussion, - bien que de là où je me trouvais, il était difficile de voir si vraiment il changeait de tête ou non -. En bref, il était bizarre.

- Oh oui, tu sauves des vies pour qu'elles puissent retourner en arracher ensuite. Quel beau travail. Hm... Je devais avouer que dit comme ça, être Toubib n'avait rien de glorieux... Mais lui alors, c'était quoi son rôle hein ? Vu sa carrure, il devait sûrement se battre, et il avait sûrement déjà donné la mort à d'autres lions...

Puis, le mâle gris se lança dans un questionnement, qui me semblait être sarcastique, même si sa voix n'avait toujours pas changé d'un poil. Il me demanda alors ce qui pouvait prouver que Cidanka et Khomba n'étaient pas si différents. Je lâchais un soupir, persuadée que je perdrais mon temps.

- A quoi ça va me servir de t'expliquer les raisons qui font que Cidanka et Khomba sont pareils ? Je sais très bien que tu ne me croiras pas ! Avais-je répliqué. Comme je t'ai dis, les deux clans sont tellement ressemblant, que je sais d'avance que m’époumoner pour ce genre d'explications ne donnera rien. Chaque lion qui fait parti de l'un des clan est borné, incapable de comprendre qu'il y'a d'autres solutions que la guerre.

Je haussais les épaules, sachant pertinemment que je m'expliquais pour rien. Je n'avais plus rien à faire sur la rive, surtout pour discuter avec un Khomba. J'avais déjà trop parlé, lorsque j'avais rencontré Lindiwe et Impuku, il était hors de question que je refasse la même erreur avec ce Izazisi.

- Bon... Je te laisse, j'ai des lions à soigner... Avais-je lancé, avant de tourner le dos au gris, pour retourner à l'occupation qui m'avait fait venir ici : la Chasse.

Tout ce qu'il avait retenu c'est qu'elle avait des lions à soigner. Pourquoi ça? Serait-il arrivé quelque chose aux Cidanka ou bien se blessaient-ils simplement bien trop régulièrement à force de se taper dessus comme des arriérés; Ce qui expliquerait leur cicatrices bien trop nombreuses...

Sipho se contente d'observer son interlocutrice quitté les lieux, attendant encore quelques instant après son départ d'un air pensif. Aucun des deux clans n'était donc prêt à livrer bataille?

FIN