Dur comme la pierre

privé Thulrur & Jiwa

Depuis combien de temps marchaient-ils tous? Depuis combien de jours la contré de Sable-rouge avait-elle été passée et surtout combien de pays avaient-ils tous traversé depuis? Naifu était incapable de le dire, mais sur le chemin ce n'était que clans dévastés, héritages bafoués, génocides et autres horreurs. N'y avait-il donc aucun autre espoir que ces Msafara en quête d'un paradis? Il avait bien semblé à Naifu que la réponse était oui.
Sur les traces de ses rédempteur, il sentait que son but se rapprochait. Alors qu'il y avait quelques jours encore il était incapable de voir ne serait-ce que la silhouette des lions de cette fameuse caravane, il pouvait aujourd'hui se vanter de sentir la chaleur d'un passage dans les empreinte de ses prédécesseurs tant ils étaient proches.

Le jeune adolescent, époumoné, épuisé de ce voyage en -presque- solitaire ne montrait pourtant rien de ses faiblesses. Son corps frêle le portait encore et son regard était déterminé. Ils étaient là, les Msafara. Il en avait vu une partie s'éloigner, l'autre se reposer et puis certains vaquer à d'autres occupations encore, ils n'avaient rien d'une unité; Ils n'étaient qu'un petit groupe d'âmes en peine.

Personne ne semblait disposé à conversé. Avec sa discrétion habituelle Naifu s'était faufilé parmi les membres du clan, demandant l'attention de l'un, de l'autre, cherchant quiconque pourrait l'aider. Mais personne n'avait l'air d'avoir du temps à lui accorder; La fatigue, la faim, la soif et le désir d'exploration ne laissait pas le temps à la dispersion et aux bavardages.

- Excusez m-... Humf. Encore un vent magistrale, une tornade en pleine face: On l'ignorait une nouvelle fois. Non pas par mépris à vrai dire, mais parce que Naifu ne savait imposer de conversation, il ne faisait que subir sa discrétion. Tout de même froissé par cet accueil, le jeune avait froncé les sourcils et avait fini par craché quelque peut irrité: Oui, continuez votre chemin, je parlais à ce cailloux après tout, la politesse vous connaissez?! Le jeune avait envoyé un coup de patte dans son -apparemment- interlocuteur de roc pour le faire valdinguer plus loin. Il était déçu.

Comme promis, Thulrur et Jiwa étaient revenus plus tard - à savoir, quand les facéties de Mu'Awiya s'étaient enfin éloignées de la plaine des rongeurs. Avait-il réussi à rouler des mécaniques devant la petite Nsiese ? Avait-il attrapé une quelconque proie, ou bien était-il - comme Thulrur se plaisait à l'imaginer - revenu bredouille ? Il l'ignorait, car il ne voyait le pelage terreux du guide nulle part au sein du groupe disparate; mais Jiwa et lui avaient eu la félicité de revenir avec un lièvre chacun. La proie bien coincée au fond de la gueule, notre lion s'approcha du centre de la caravane, où les plus jeunes s'étaient naturellement regroupés. Certains d'entre eux étaient orphelins et ne vivaient que grâce au bon vouloir des adultes Msafara. Persuadé de pouvoir se trouver autre chose, et n'étant pas au bord de la famine non plus, le montagneux se mit en tête d'aller leur céder son maigre repas.

Et, alors qu'il s'y dirigeait, la silencieuse lionne d'ombre sur les talons, il remarqua une agitation inhabituelle. C'était un... jeune ? Un jeune au pelage fauve et aux lointaines effluves de soufre et de feu - un peu comme celles qu'il aurait pu sentir chez les Msafara, les eusse-t-il connus à la sombre époque d'Upungufu wa pumzi.

- Qu'est-ce qui se passe ? fit-il en arrivant derrière l'adolescent et en laissant tomber son lièvre au sol. Y'a que les cailloux qui veulent bien te parler, c'est ça ? Et il haussa un sourcil dubitatif sur le caillou en question, qui avait volé plus loin. Thulrur connaissait bien l'inimitié apparente des nomades - ce n'était pas qu'ils étaient méchants, loin de là ! Mais ils étaient tous fatigués et n'avaient, pour la plupart, pas encore eu le temps de se reposer réellement. Certains soignaient leurs blessures, d'autres étaient encore endeuillés. La vie était dure pour tout le monde; mais Thulrur, lui, se tenait là comme un roc. Si sa silencieuse amie ne le soutenait que par sa présence, il serait capable de parler pour eux deux.

- Qu'est-ce qui se passe ? Y'a que les cailloux qui veulent bien te parler, c'est ça ? Le jeune enflammé s'était redressé net, comme un roseau après avoir été plié. On avait finalement fait attention à lui et Naifu s'était alors tourné en direction de son nouvel interlocuteur.

- Je-euh... Voilà qu'il se sentait bête d'avoir pesté de la sorte; De quoi pouvait-il bien avoir l'air devant ces deux lions maintenant -car il venait tout juste de remarquer la présence de l'ombre qui suivait le grand mâle-? Je me suis un peu emporté. Avait-il fini par avouer un peu honteux, mais rien ne lui aurait fait baisser les yeux; Un lion de Mgakundu avait toujours une volonté de fer.

- Je cherche à rejoindre les Msafara. Je m'appelle Naifu et je vous suis depuis Mgakundu. Avouait-il enfin mais il avait jaugé celui qu'il avait en face de lui: Il n'était pas leur chef, il ne lui disait rien et cette lionne noir en arrière plan non plus. Ces deux là n'étaient au mieux que des sous-fifres. Ce n'était pas avec eux qu'il devait en parler, eux ils n'étaient personne et ils lui feraient perdre son temps.

- ... Loin de moi l'idée de vous faussez compagnie, mais votre chef est-il dans le coin? Il montrait une sorte de malaise sur son visage, pourtant il n'en était rien; Qu'en avait-il à faire de froisser deux subalternes?

Le gamin allait droit au but: il était Naifu et voulait rejoindre la caravane. Eh bien, voilà qui était dit! S'il avait réussi à les filer seul depuis Mgakundu, c'était qu'il était au moins capable de subvenir à ses besoins - les Msafara n'avaient pas laissé de restes dans leur sillage, après tout. Mais à l'évocation de leur prétendu chef, Thulrur échangea un regard lourd de sens avec Jiwa. Il fut presque surpris de voir qu'elle lui rendait son regard; c'était drôle, cette façon qu'ils avaient de se comprendre sans un mot. Un peu plus et il aurait vu en elle une véritable sœur des Montagnes.

- S'il n'est pas là, répondit le lion en faisant rapidement courir son regard sur l'assemblée féline -et, en effet, Mu'Awiya n'était pas présent-, c'est qu'il est dans un coin à coucher avec quiconque aura voulu s'attirer ses faveurs. Comme ça, le p'tit était prévenu: s'il voulait avoir une bonne place dans la caravane, il connaissait la marche à suivre. Et il était encore temps de faire demi-tour. Du point de vue de Thulrur -lui qui avait connu les grands rois des Montagnes-, Mu'Awiya n'avait rien d'un meneur de troupes. Il était bien trop désinvolte et esclave du plaisir pour ça. Je doute que tu veuilles assister à ça. Mais tu fais comme tu veux. Et il haussa les épaules, l'air de dire que ça ne le regardait pas. Et c'était vrai; c'était bien Mu'Awiya qui devait décider de l'intégration du jeune fauve dans la caravane - lui, ce n'était pas vraiment son problème. S'il avait pensé expliquer à ce nouveau venu qu'il n'y avait aucun chef à proprement parler chez les Msafara, il savait que Mu' s'était fait leur porte-parole dans les clans qu'ils avaient visités. Naifu se rendrait bien vite compte lui-même de l'incompétence du gros brun (sauf s'il était du genre à lui lécher les coussinets, comme tous les ado attardés faisaient).

En tout cas, il lui semblait que l'adolescent frisait très fort l'insolence. Un comportement qui ne lui déplaisait pas - il lui tardait de le voir faire face à Mu' ! Deux gamins impertinents face à face, ça risquait d'être marrant.
- En attendant, tu as faim ? fit-il en désignant le lièvre qu'il avait rapporté. Il avait après tout décidé de le donner aux jeunes du groupe - mais qu'ils en fassent vraiment partie ou non lui importait peu. Sans oublier que ce solitaire-là n'avait rien sur les os.

- S'il n'est pas là, c'est qu'il est dans un coin à coucher avec quiconque aura voulu s'attirer ses faveurs. Soit, Naifu n'était en aucun cas surpris par une telle affirmation; S'il était chef il profitait des plaisirs qui s'accompagnait d'un tel titre, sur Mgakundu en tout cas aucun monarque ne s'était encombré à s'expliquer quant à ses penchants pour les plaisirs quel qu'ils soient. Ainsi, le jeune roux n'avait pas l'air dépaysé, il s'était même contenté de hocher la tête. Je doute que tu veuilles assister à ça. Mais tu fais comme tu veux.

- En effet. Avait-il simplement conclu cette partie de la conversation pendant qu'à coté, la noire ne disait rien. Avait-elle perdue sa langue? Était-elle trop simplette pour suivre une conversation aussi basique? Naifu ne s'en était pas préoccupé plus longtemps qu'il ne le fallait et de toute façon le grand brun l'avait tiré de ses pensées en lui proposant son trophée de chasse. Qu'il était aimable et Naifu était incapable de cracher sur une telle offre: Ces derniers jours il avait du se contenter de lézards, d'ossement, d'animaux morts bien loin d'être de première fraicheur et tout ça pour survivre à son périple en solitaire alors la vue de ce petit gibier le faisait déjà saliver.

- Affamé, je dirais même! Un peu trop enthousiaste pour lui. C'est ce que vous avez trouvé? Demandait-il finalement face à la désillusion naissante devant cette bien maigre pitance. C'était bien mieux que du lézard mais c'était ridicule à comparé du buffle ou de la gazelle qu'on dévorait en terre Mgakundu. Peut-être était-il trop fatigué par leur périple pour en faire plus et c'était compréhensible; Mais les caprices d'adolescent privilégié de Naifu étaient difficiles à contenir. Il n'y a pas de buffle sur ces terres?

Je cherchais Mu'Awiya lorsque j'aperçu La Tombe et Thulrur ensembles, en compagnie d'un jeune lion, qui devait avoir mon âge. Je ne l'avais jamais vu lui, enfin, je crois pas... Peut-être que si ? Oh je savais plus... Tout ce que je retenais sur le coup, c'est que Jiwa et Thurlur semblaient passer pas mal de temps ensembles ! Il aurait pu choisir une compagne plus causante ! Enfin bon, il en fallait pour tous les goûts après tout.

En me rapprochant, j'entendis leurs voix s'élever, mais je ne comprenais pas un seul mot de leurs dires. Mais j'étais suffisamment proche pour être certaine que le jeune mâle aux allures féminines n'était pas du groupe. Chouette ! Ca me ferait un nouvel ami si il souhaitait rejoindre les Msafara. Ce qui ne me plaisait moins, c'était que ce soit Thulrur qui accueillait l'adolescent dans notre petite caravane. Ce n'était pas à lui de l'accueillir, mais à Mu'Awiya... M'approchant à petit trot joyeux, pour faire bonne impression, j'affichais mon plus beau sourire.

- Bonjour ! Mon regards se plongea dans les yeux du jeune félin, tandis que mon pelage frôla celui de Jiwa et de Thulrur, l'un après l'autre, sans que je ne m'excuse de ce contact physique, qui pour moi, n'avait rien de gênant. T'es nouveau ? Demandais-je joyeusement. Je m'appelle Nsiese ! Et eux là, ceux sont Jiwa et Thulrur !

Ah mince, peut-être qu'il le savait déjà ? Bof ! Tant pis, deux présentations valaient mieux que zéro après tout, et puis, il fallait être chaleureux avec les nouveaux venus non ? Tu veux nous rejoindre ? Avais-je ensuite de nouveau questionné le nouvel arrivant.

Si le jeunot avait paru très enjoué à la vue du lièvre, son enthousiasme s'évanouit aussi vite qu'il était venu - et le voilà qui demandait à ce qu'on lui serve un buffle. Thulrur pouvait comprendre son désarroi; tout le monde n'avait pas toujours eu à faire face à des temps aussi durs et, s'il venait de quitter les siens, il ne devait rien connaître du monde, et ignorer l'aridité dont il pouvait parfois être pourvu... Il avait au moins eu l'intelligence de formuler son mécontentement non sous forme de plainte, mais bien de question; et Thulrur laissa le soin à Jiwa de le fusiller d'un regard lourd de sens. C'était assez de remontrances pour un écart de conduite aussi minime.

La Flamme s'apprêtait donc à lui répondre quand la petite Nsiese débarqua en le frôlant - un comportement qui fit tiquer l'adulte. Il sentit ses babines se retrousser légèrement dans une grimace mécontente - il n'était pas sa mère, bon sang ! Et voici qu'elle faisait la causette au nouveau venu comme si de rien n'était. L'ignorant complètement, Thulrur reprit à l'intention de Naifu :

- S'il y en a, c'est que nous ne les avons pas encore trouvés. Nous venons tout juste d'arriver ici, et les lièvres sont nos seuls voisins immédiats. Mais l'environnement ne semblait pas spécialement propice aux buffles. Ceci dit, ça ne voulait pas dire que d'autres grands mammifères ne se cachaient pas dans l'épais brouillard qui stagnait non loin... Nous rejoindre, ça veut dire nous aider à en trouver, si tu préférerais en manger, fit encore remarquer le montagneux. Son ton était assez plat, purement informatif - il ne faisait pas la leçon à Naifu mais l'informait réellement, et sans arrières-pensées, de la vie d'un clan nomade. Après tout, les lions de Mgakundu étaient sédentaires, alors il ne devait pas savoir combien la vie serait différente ici...

- Bonjour ! T'es nouveau ? Je m'appelle Nsiese ! Et eux là, ceux sont Jiwa et Thulrur ! Elle était un peu bruyante mais elle au moins savait se présenter! Sorti de nulle part, elle était venu glisser contre les deux rigolos qui n'avaient vraiment pas eu l'envie de rire à ce moment précis. Elle n'avait aucune idée de l'étiquette, ni même un soupçon d'éducation selon Naifu et bien que ce genre de comportement ne plaisait pas foncièrement au jeune roux, il fallait tout de même qu'il avoue qu'elle était bien plus chaleureuse que les deux autres bougons. Surement l'âge y jouait un rôle, en étant adolescent on avait parfois tendance à juger bien trop rapidement les plus âgés de vieux grincheux-ennuyeux.

- Naifu, enchanté. ( Mais où t'étais toi, quand tous tes copains les traineboues* m'ignoraient! ) Avait-il pensé en faisant référence à ces longues minutes pendant lesquelles le jeune lion avait cherché renseignements et simplement une âme avec laquelle converser.

- S'il y en a, c'est que nous ne les avons pas encore trouvés. Nous venons tout juste d'arriver ici, et les lièvres sont nos seuls voisins immédiats. Nous rejoindre, ça veut dire nous aider à en trouver, si tu préférerais en manger. Le "vieux grincheux" donc, avait coupé court aux présentations pour en revenir aux "plaintes" du gamin qui s'était à peine aperçu du regard que lui avait lancé la lionne noire. À vrai dire il l'avait remarqué mais n'en avait pas réellement compris le sens. Peut-être avait-elle quelque chose dans l'oeil? Peut-être retenait-elle un éternuement?

- Je ferai le nécessaire pour faire parti de votre clan. Qu'il faille chasser un éléphant, un crapaud ou même une montagne Naifu essaierait si ça lui permettait de rejoindre la caravane mais pour l'heure il avait l'impression de tourner en rond c'est pourquoi il avait précisé de nouveau; Si tôt que vous m'aurez amené à votre chef je le lui dirais! La faim s'était dissipée l'espace d'un instant. Il aurait presque accompagné ses paroles d'un geste de la patte pour leur demander de se presser de l'y conduire, à leur chef, mais Naifu n'était pas aussi malappris. Le jeune noblillon s'était tourné en direction de la toute aussi jeune -plus ou moins- lionne.

- Tu m'y amènerai, à votre chef? Celle-là avait l'air bien plus disposé à rendre service, du moins en apparence.

* traineboue (n.): sur Mgakundu le traineboue c'est le sous-fifre, celui n'a aucun statu, aucun privilège.

Thulrur et Jiwa ne m'accordèrent pas la moindre attention. Ce qu'ils pouvaient être ennuyeux ! C'était exténuant à la longue... Naifu, enchanté, se présenta le jeune adolescent. Celui ci me jaugea, mais je ne su dire à quoi il pensait. Au moins, j'avais fais les présentations, car vu l'ambiance qui régnait, je n'étais pas certaine que le lion flamme et la tombe aient eu la politesse de lui demander. Thulrur partit dans ses explications concernant la nourriture, expliquant que le seul gibier présent pour le moment était les rongeurs, puis, expliquant clairement que si Naifu voulait nous rejoindre, il devrait nous aider à chasser. Ça va de soit, je pense qu'il n'était pas nécessaire de lui expliquer...

- Je ferai le nécessaire pour faire parti de votre clan. Si tôt que vous m'aurez amené à votre chef je le lui dirais ! Avait répondu Naifu, tandis que Jiwa elle, restait toujours de marbre, observant silencieusement la scène. J'aurais voulu lui donner un coup d'épaule, pour qu'elle se déride un peu, la vieille bique, mais c'était peine perdue... Au moins, Neifu avait comprit que le chef du groupe n'était pas Thulrur, c'était une bonne chose ! Mu'Awiya était bien plus charismatique que ce lion à la crinière de flamme. Tu m'y amènerais, à votre chef ?

Le jeune adolescent s'était adressé à moi, et je mis quelques secondes avant de réaliser. Oh ! Quel honneur ! C'était moi qui ferais les présentations de Naifu à Mou ! Heureuse comme tout, j’acquiesçais, acceptant la demande du jeune mâle avec un grand sourire. Bien-sûr ! Je connais bien Mu'Awiya, j'ai même chassé avec lui tout à l'heure, je peux te le présenter ! M'étais-je exclamé, sans attendre la réponse des deux autres. Je suis sa petite préférée, avais-je ensuite chuchotée à Naifu avec un petit ricanement. Allais ! Suis moi !

Puis, sans attendre, je trottinais en direction du reste du groupe qui n'avait pas assisté à l'échange. Mu'Awiya devait être parmi eux, je n'avais plus qu'à le trouver...

Le gamin avait beau friser l'insolence, il avait l'air d'être prêt à faire sa part du boulot. Eh bien soit, ça suffisait amplement à Thulrur. Il n'avait que faire des états d'âme des autres, tant que ça n'empiétait pas sur ses chances de survie - et Naifu semblait plutôt se concentrer sur Nsiese ce qui, il fallait l'admettre, arrangeait bien l'adulte. Tant que Mu'Awiya continuait à jouer les baby-sitters, c'était une tâche qui ne lui revenait pas à lui...

Il vit du coin de l’œil Jiwa offrir sa proie à un lionceau et, quand leurs regards se croisèrent, il se contenta de hausser les épaules. De toute façon, les deux jeunes avaient déjà pris leur décision. Il n'était pas leur mère; ce n'était pas à lui de les conseiller ! Il les regarda partir, puis se pencha vers son lièvre avec un soupir. Si Naifu n'en avait pas voulu, eh bien tant pis pour lui ! Thulrur alla le lâcher près d'un autre jeune nomade avant de s'en détourner sans un mot en compagnie de la silencieuse Jiwa.

Ils avaient fait leur part du boulot aujourd'hui, et les lièvres étaient sûrement encore terrés dans leurs cachettes pour espérer réussir à en attraper d'autres dans l'immédiat. Peut-être y retournerait-il de la nuit... Mais en attendant, il était grand temps de se reposer !

HRP; Fin du Rp ! Merci à tous ! J'attends ce soir pour l'archiver, au cas où vous voudriez donner des points d'influence !