Après notre chasse aux lapins, Mu'Awiya était retourné à ses occupations. Bien que j'avais été tenté à le suivre pour rester avec lui, j'avais finalement décidé de laisser mon chef tranquille, jugeant qu'il souhaitait peut-être se reposer un moment. Mon lapin dans la gueule, j'étais donc parti à la recherche d'un lion bien précis, avec une crinière en flamme.

Il m'avait fallut un petit moment avant de retrouver le point d'eau à moitié croupis près duquel la caravane de lions s'étaient installée. Mais une fois sur place, je ne mis pas longtemps à repérer le lion de flamme. Thulrur s'y trouvait, et j'étais bien décidée à lui montrer que je n'étais pas revenue bredouille de ma chasse. Je n'avais rapporté qu'un lièvre, certes, mais c'était toujours mieux que rien après tout !

Je m'approchais alors du mâle brun, lâchant ma prise qui tomba dans le sol poussiéreux. Alors ? Demandais-je au lion, le poitrail bombé par la fierté. Pas mal hein ? Je lui avais lancé la perche, pour qu'il se rende compte lui même de son erreur. Je n'avais pas eu besoin de beaucoup d'entraînement pour ramener ce rongeur sauteur. Bien que je n'affichais aucune animosité envers Thulrur, j'attendais quand même qu'il s'excuse, ou me félicite, ou même les deux ! J'avais eu de la chance avec le lièvre, il était à deux griffes de m'échapper, mais j'avais quand même réussis à le ramener, donc la moindre des choses, c'était que Thulrur se montre un minimum fière de ma chasse couronnée de succès !

Le point d'eau méritait à peine cette appellation. C'était surtout une énorme flaque stagnante pourrissant au pied d'arbres dévorés par des champignons et de la mousse puante. L'endroit n'évoquait qu'une chose à Thulrur : la maladie. Mais l'eau était la ressource la plus importante au monde pour tout être vivant, et ils n'avaient pas le choix - aussi miteux était-il, ce point d'eau représentait la vie des Msafara. Pourtant, Thulrur rechignait à y tremper les babines. Il ne pouvait s'empêcher de remarquer qu'aucun terrier n'avait été creusé ici, alors que les lièvres n'étaient pas très loin... Pourquoi n'avaient-ils pas colonisé ce lieu ? Avaient-ils trouvé une autre source d'eau, plus pure, de l'autre côté de leurs terriers ? Ou avaient-ils creusé assez loin sous terre pour y trouver de l'eau souterraine ?

Pensif, Thulrur réfléchissait à tout ça, et à mille autre choses, quand un bruit sourd vint le ramener au temps présent. Le bruit d'un petit corps tombant au sol. Il haussa un sourcil en direction de Nsiese, apparemment revenue de chasse. Elle semblait lui demander quelque chose, mais il ne comprenait pas vraiment ce qu'elle voulait.
- Euh... ouais... c'est bien... ? Si leur discussion interrompue par Mu'Awiya ne remontait qu'à quelques heures, Thulrur ne fit pas le rapprochement - cette entrevue avait eu si peu d'importance pour lui qu'il l'avait déjà oubliée. Il trouvait Nsiese un peu bécasse sur les bords, comme les adolescents attardés savaient si bien l'être - mais au-delà de ça, il n'avait aucun mauvais à priori sur elle. Tout ce qu'il savait d'elle, c'était qu'elle était orpheline et qu'elle traînait toujours dans les pattes de Mu'; un comportement qui inquiétait Thulrur, car il sentait bien que le gros brun n'avait aucun amour paternel pour elle... A ce rythme-là, cette pauvre gamine finirait vite avec des gosses à devoir assumer seule !

Attendant un compliment de la part du lion flamme, c'est avec déception que je compris rapidement que je n'aurais rien, pas un mot gentil, rien du tout. Seul un "Euh... ouais... c'est bien... ?" persque forcé sorti de la bouche de Thulrur. Franchement, il pourrait faire des efforts ! J'avais quand même attrapé mon premier lapin, et je n'étais pas une experte de la chasse en plus... Ne voulant pas déclencher les hostilités, je restais calme, essayant de faire comprendre à Thulrur que j'étais fière, et qu'il devrais l'être aussi !

- Evidemment que c'est bien ! Avais-je dis avec un sourire forcé dessiné sur mes babines. Mon premier lapin ! Je l'ai attrapé alors qu'il s'était engouffré dans son terrier ! Avais-je expliqué fièrement. Puis, pour détendre l'atmosphère, mais également car j'avais toujours été habitué à faire passer les mâles avant moi, car tel était la règle dans mon ancien clan, je poussais ma prise du jour vers la crinière de flamme de la patte. Tu le veux ?

Je n'avais pas encore eu le temps de manger, mais peut-être qu'il resterait une carcasse lapin à décortiquer une fois que tout le monde serait rassasié. Et puis, vu le nombre de rongeurs qui traînait dans les environs, j'allais sûrement réussir à en attraper d'autres, avec un peu de chance ! Que penses tu de cet endroit ? Avais-je ensuite demandé au mâle. Le seul avantage que j'y voyais, c'était la nourriture abondante. Sinon, je devais avouer que le décor n'était pas le point fort de l'endroit... Moi, j'étais habituée au sable, au désert. Cet endroit était trop humide, trop verdoyant pour moi. De plus, avec mon pelage, j'allais avoir du mal à me camoufler...

- Évidemment que c'est bien ! Mon premier lapin ! Je l'ai attrapé alors qu'il s'était engouffré dans son terrier !
- AH ! répondit Thulrur, qui comprenait enfin ce qu'elle lui voulait. Mais que voulait-elle dire, par son premier lapin ? Était-ce la première fois qu'elle chassait ? Si c'était le cas, il n'y avait franchement pas de quoi se vanter ! Mais si c'était la première fois qu'elle attrapait une proie de cette espèce-là, alors oui, c'était bien. Mais ce n'était pas un exploit qui méritait qu'on s'arrête dessus : c'était juste là sa contribution à la vie du clan. Le travail de chasseresse d'une lionne. C'est bien, répéta Thulrur, d'un ton plus assuré, cette fois. Tu dois avoir de longues pattes, alla-t-il même jusqu'à la complimenter. C'était bien tout ce qu'il avait trouvé pour avoir l'air un tant soit peu aimable.
- Tu le veux ? Il haussa de nouveau un sourcil. Si c'était son premier lapin, il n'allait pas le lui piquer ! Thulrur n'avait jamais été machiste, et il ne considérait pas que les lionnes devaient le produit de leur chasse à leurs homologues masculins. Chacun devait être capable de chasser pour lui-même !
- Non merci. Tu l'as mérité. Et si tu n'en as pas besoin, il vaut mieux que tu le donnes à plus faible que moi. Aucune prétention là-dedans : pour illustrer ses propos, Thulrur avait tourné le regard vers un petit mâle sortant à peine de l'enfance, de l'autre côté du point d'eau. Il avait la peau sur les os et peinait à boire. Pourtant, dans certains cas, il ne fallait pas faire preuve de pitié : si celui-là était une cause perdue, il valait mieux ne pas perdre ce lièvre en le lui donnant mais le garder pour des membres du clan plus prometteurs.

- Que penses-tu de cet endroit ?
La question était beaucoup trop vague pour un lion aussi terre-à-terre que Thulrur. Parlait-elle du point d'eau ? Du Repos ? Du pays tout entier ?
- C'est passable. Au moins, nous n'avons pas de rivaux, ici. On peut souffler quelques jours. Mais pas trop longtemps, car les ressources que le Repos leur offrait n'étaient ni de première qualité, ni inépuisables. Il faudrait vite se mettre en quête d'autre chose !

AH ! S'était exclamé Thulrur. C'est bien. Cette fois ci, il semblait plus enclin à m'écouter, et avait bien comprit ce à quoi je faisais allusion. Il était temps ! Il aurait dû me féliciter aussitôt, mais bon... J'avais cru comprendre que Thulrur semblait long à la détente... C'est peut-être pour ça qu'il appréciait Jiwa, elle ne parlait pas beaucoup, voir même pas du tout, alors, il n'avait pas grand chose à enregistrer de leurs "conversations" puisque ça devait surtout être des monologues de la part du lion flamme. Tu dois avoir de longues pattes. Avait ensuite ajouté Thulrur. Bon.. Ce n'était pas le plus incroyable des compliments, mais l'intention était là, alors, c'est avec un sourire flatté que je répondis au mâle. Merci ! Oui, c'est l'effet du désert ça, on est pas très grand, mais nos pattes sont agiles et fines.

Le désert... Le simple fait de mentionner ce nom me rendit nostalgique. La chaleur du soleil sur mon dos, la sensation du sable sous mes coussinets... Tout cela me manquait terriblement. Ici, c'était trop humide, trop vert, trop brumeux... Pas un poil de désert à l'horizon... Enfin bref... Je me concentrais sur Thulrur, pour pouvoir penser à autre chose. Ce n'était pas le moment de ressasser le passé, il fallait s'installer, et s'occuper du groupe. Non merci. Tu l'as mérité. Et si tu n'en as pas besoin, il vaut mieux que tu le donnes à plus faible que moi. Voilà la réponse du lion flamme lorsque je voulu lui proposer mon lapin. Il me conseilla de le manger, ou de l'offrir à un membre du clan qui en aurait le plus besoin. Un jeune lion maigrelet passa à ce moment là. Prenant mon lapin dans la gueule, je trottinais jusqu'au jeune, lâchant ma prise devant lui. Tiens, reprends des forces, tu en auras besoin. Avais-je dit avec un sourire reflétant surtout de la pitié à la vue du jeune. Celui ci me gratifia d'un regard amical, avant de prendre mon lapin et de s'éloigner pour le manger en paix.

Puis, notre discussion tourna sur ce que nous pensions de l'endroit. C'est passable. Avait répondu Thulrur. Au moins, nous n'avons pas de rivaux, ici. On peut souffler quelques jours. J'étais d'accord avec lui. Rester ici quelques jours, ça allait, mais pas plus. J'avais besoin d'autre chose pour me sentir chez moi. Mais, si Mu'Awiya décidait de s'installer ici, alors il y'avait de fortes chances pour que je m'y installe moi aussi. Après tout, un groupe ne quittait pas son chef. Enfin, pour ma part en tout cas... Je suis d'accord avec toi, avais-je répondu à Thulrur. L'endroit est potable, mais les lapins ne nourriront pas tout le groupe indéfiniment, il nous faudra trouver du gibier plus important. Mais au moins, aucun ennemi ne semble se trouver ici.

Aucune odeur de lions, ou tout autre animal carnivore n'avait flotté dans l'air depuis notre arrivée. Mais il fallait rester prudent, la nuit pouvait nous réserver bien des surprises... Tu comptes rester avec Mu'Awiya lorsque nous auront trouver un bon endroit où nous installer ? Demandais-je ensuite innocemment. Ou alors... J'approchais alors mon museau à quelques centimètres seulement du mâle brun, courbant mon dos, mes pattes arrières allongées en arrière. Si quelqu'un m'aurait vu, il aurait pu penser que je faisais la cour à Thulrur... Peut-être comptes tu t'installer avec Jiwa ? Un sourire malicieux s'afficha sur mon visage, tandis que je me persuadais qu'il y'avait quelque chose entre les deux adultes. Après tout, ils étaient toujours fourrés ensembles, ce n'était sûrement pas pour rien ?

Elle avait donné son lièvre à autrui; preuve de sa bonté de cœur ou de sa naïveté ? Ça dépendait du point de vue ! Thulrur, lui, se garda de porter jugement - il supposait qu'elle était assez grande pour connaître ses propres limites et savoir si elle pouvait se passer d'un repas ou non. Lui-même comptait bien jeûner toute la journée pour nourrir les plus frêles de la caravane: il savait qu'il pouvait tenir quelques jours sans manger. Il avait des réserves, et il était solide.

- Je suis d'accord avec toi. L'endroit est potable, -Thulrur sentit un sourire lui étirer les babines alors qu'il observait l'eau : potable, vraiment ?- mais les lapins ne nourriront pas tout le groupe indéfiniment. A vrai dire, ils ne nourrissaient même pas tout le monde dans l'instant présent. Quand un lion allait chasser, il faisait fuir toute la colonie de rongeurs - il fallait donc les chasser un par un, voire deux par deux si les prédateurs y allaient en duo... Et à ce rythme-là, tout le monde n'aurait pas mangé à la fin de la journée ! Il nous faudra trouver du gibier plus important. Mais au moins, aucun ennemi ne semble se trouver ici.

Ça, ce n'était pas encore dit... Thulrur tourna la tête vers l'horizon - même si on ne voyait aucun mouvement en direction de la forêt ou de la lande, l'épais brouillard au-delà de la plaine des lièvres ne garantissait aucune sécurité. Enfin, si les lièvres avaient pullulé ici, c'était que personne n'était venu les chasser !

- Tu comptes rester avec Mu'Awiya lorsque nous aurons trouvé un bon endroit où nous installer ? fit-elle encore, comme si elle refusait obstinément qu'un silence s'installe. Ou alors... Elle s'approchait beaucoup trop; et si Thulrur ne soupçonnait aucune vilenie de la part de la jeune femelle, il n'aimait tout simplement pas qu'on s'immisce comme ça dans son espace vital. Il gronda légèrement: sans méchanceté, mais avec un avertissement clair. Peut-être comptes-tu t'installer avec Jiwa ? Il soupira devant le sourire malicieux, typiquement adolescent, de la jeunette. C'était donc de ça dont il s'agissait ?

Il se recula d'un pas, souhaitant récupérer un peu d'espace personnel, avant de répondre à Nsiese.
- Il faudra déjà trouver un bon endroit, pour ça. Et les bons endroits étaient rarement désertés. Il ne prit même pas la peine de détromper l'adolescente: il aurait juste l'air de se chercher des excuses, et il n'avait franchement que faire des suppositions d'une gamine. S'il devait choisir entre Mu' et Jiwa, alors il était indéniable qu'il se tournerait vers la deuxième.
Mais il ne savait pas quoi penser de l'état d'esprit de Nsiese. Devait-il être soulagé de voir que malgré la difficulté de la vie nomade, elle gardait son âme d'ado amourachée et rêvant de romances ? Ou devait-il s'inquiéter de savoir que, justement, elle ne pensait qu'à ça et ne se rendait pas compte de la précarité de leur situation ?

- Il est bien trop tôt pour tirer des plans, fit-il sombrement. Il n'était pas sûr que Nsiese serait là pour voir la terre promise par Mu'Awiya, et il ne s'en réjouissait absolument pas.

Thulrur gronda lorsque je m'étais approché de lui, avant de reculer d'un pas pour souffler un peu. Cela eu pour effet de me donner le réflexe de m'approcher de nouveau, sans me coller au mâle brun cette fois ci. Il faudra déjà trouver un bon endroit, pour ça. Avait répondu la flamme, sans essayer de me contredire sur ma petite taquinerie. Le fait qu'il ne dise rien à ce sujet me laissa septique. Avais-je vu juste au point qu'il de daigne même pas me donner tort ? Peut-être... Il est bien trop tôt pour tirer des plans.

Olala, ce qu'ils pouvaient être rabat-joie les vieux du clan, aucun ne savait donc rigoler un peu ? Toujours trop de sérieux dans leurs paroles... C'était vraiment fatiguant. A ce rythme là, j'allais finir par devenir une vieille grincheuse alors que je n'avais même pas encore trois ans... Peut-être... Avais-je répondu, ne sachant quoi dire d'autre. Décidément, l'atmosphère entre moi et Thulrur n'était pas des plus joyeux. Le lion était vraiment beaucoup trop coincé, heureusement pour le clan, ce n'était pas lui le chef... Mais, je me devais de faire bonne impression, alors, je n'allais pas critiquer le mâle. Il s'inquiétait pour notre survie - ou peut-être uniquement pour la sienne - alors, je préférais me convaincre que c'était une bonne chose.

- En tout cas, il nous faudra trouver rapidement un point d'eau, celui là ne m'inspire pas confiance... Avais-je alors reprit, pour sérieuse, comprenant que l'humour ne faisait pas parti du caractère du brun. Je posais mon regard sur l'eau croupie qui se trouvait à nos pieds. Je n'avais vraiment pas envie de boire dedans. Dans le désert, nous ne faisions pas les difficiles, et même l'eau la plus écœurante faisait l'affaire. Alors en soit, j'aurais dû ne pas faire la fine bouche, mais voir l'eau verdâtre stagnante n'était vraiment pas appétissant.

- En tout cas, il nous faudra trouver rapidement un point d'eau, celui-là ne m'inspire pas confiance...
- Ha ! s'exclama le mâle dans une espèce d'éclat de rire amusé. Si Nsiese s'était faite plus sérieuse, lui trouvait cela très drôle. Et qu'est-ce que t'y connais, au juste ? Il la trouvait bien présomptueuse de vouloir ainsi donner des directives aux autres - sans doute pour se donner l'air intelligente. Mais qu'est-ce qu'une petite désertique pouvait connaître aux lois des eaux, au juste ? Thulrur venait tout juste d'inspecter cette ressource vitale, au moment même où Mu'Awiya et sa lèche-coussinets étaient partis jouer avec les lapereaux. Et Thulrur, lui, avait été entouré d'experts en la matière. Il n'avait que faire de l'avis d'une gamine.
Tout particulièrement quand ladite gamine était inutile. Parce qu'il savait que dans tous les cas, elle n'irait pas chercher de l'eau. Elle n'irait pas aider le clan. Non, elle resterait là, dans les pattes de Mu', en attendant sagement que tout lui soit livré sur un plateau d'argent - comme tous les ados faisaient, sous prétexte qu'ils étaient trop jeunes pour faire autre chose de leur vie. Thulrur, lui, avait déjà décidé de partir dès le lendemain matin.

- Allez, va faire mumuse avec tes potes, conclut-il la conversation en s'éloignant déjà du point d'eau. Nsiese l'avait saoulé, encore plus que d'habitude, et il jugeait avoir accompli son devoir de socialisation. Cependant, il n'avait pas à jouer les baby-sitters plus longtemps.

- Ha ! S'exclama le lion flamme lorsque j'eu parlé de l'eau. Et qu'est-ce que t'y connais, au juste ? Non mais... Il était sérieux là ? Croyait-il sincèrement que parce que je n'étais qu'une adolescente je ne connaissais rien de la vie ? Fronçant les sourcils, je ne comptais pas me laisser marcher dessus de la sorte. C'est pas parce que je suis plus jeune que toi que je suis conne. Avais-je répliqué d'une voix mauvaise, que je n'utilisais que rarement étant donné qu'en général, je faisais profil bas, pour me faire bien voir. Je viens du Désert, et dans le désert, les sources d'eau sont rares, et on ne fait pas nos difficile ! Si je dis que celle là ne m'inspire pas confiance, c'est pas pour rien ! Avais-je répliqué.

J'avais vécu plusieurs mois uniquement avec ma mère, et elle savait parfaitement lorsqu'une eau était potable ou non. Bien que je n'avais sûrement pas son expérience, je comptais bien aider le clan du mieux possible, mais Thulrur lui, faisait son malin avec ses airs supérieurs... Allez, va faire mumuse avec tes potes. M'avait-il ensuite répliqué en s'éloignant. Ouais c'est ça ! Avais-je répondu à l'attention du lion flamme. Et toi vas voir ailleurs si j'y suis !

Sans un mot de plus, je partais de mon côté, énervée et vexée de voir que ce mâle ne prenait aucune de mes paroles au sérieux. C'était tellement mieux d'écouter cette Jiwa, qui ne disait rien du tout ! Une chance que Mu'Awiya était le chef, sinon, nous serions tous dans la merde jusqu'au cou avec Thulrur...