Les grandes personnes font de grandes choses - et les petites, alors ? Eh bien, comme un grand sage eut un jour dit : « Je crois que ce sont les petites choses, les gestes quotidiens des gens ordinaires qui nous préservent du Mal. »

Et pendant que les grandes personnes importantes font de grandes choses, l'ordinaire petit Muuji s'est éloigné du Repos. Par mégarde, peut-être ? S'est-il seulement rendu compte que les adultes n'étaient plus autour de lui ? Peu importe comment il s'est retrouvé là - mais il y est, dans la large plaine désolée qui sépare le Repos de la Forêt. Là où Thulrur, Ienzo et Jiwa sont passés pour rentrer, à peine quelques minutes plus tôt; mais l'endroit est si vaste et les touffes d'herbe indisciplinées si hautes (pour un lionceau) qu'ils n'ont pas dû le voir...

Alors, que fais-tu là, petit Muuji ?

Bienvenue dans ton aventure, Muuji ! Je te laisse faire une première réponse tranquille, pour nous parler de l'état d'esprit de Muuji : est-il conscient de s'être éloigné ? Est-il serein ? A-t-il peur ? Veut-il partir à l'aventure ou veut-il rentrer tout de suite au Repos ?

Ce Rp se passe en même temps que "Le calme..." et "Prendre soin des siens" - donc, au moment même où Mu'Awiya, Cerys, Kosa et Nguvu sont absents du Repos et où Thulrur, Ienzo et Jiwa y reviennent pour être accueillis par Nihahsah, Naifu et Theluji.

Réponds à ton aise, le Destin sera là pour te guider sur ta chasse au trésor ! Pour la moindre question, contacte Thulrur ! ♡

Alors que Muuji s’installait contre le ventre réconfortant de sa mère pour entamer une petite sieste, un genre de scarabée aux reflets bleus passa près de ses pattes. Bien trop intrigué par le nouvel insecte, il se releva et commença à suivre les petits pas de ce dernier. Sa génitrice le regarda, attendrit et lui demanda de ne pas trop s’éloigner avant de discuter avec sa voisine, une autre femelle Msafara.

Le petit entendit l’avertissement de sa mère et se retourna pour lui sourire avant de retourner à la poursuite du petit animal. Muuji tournait autour du scarabée tout en avançant, observant comment les reflets du soleil se réfléchissaient sur sa carapace. Tantôt bleu tantôt vert, l’adolescent s’émerveillait de chaque nouveau changement de couleur, oubliant qu’il s’éloignait de plus en plus du clan.

Cela faisait déjà quelques minutes que le paysage changeait, Muuji avançait désormais dans de très hautes herbes pour sa petite taille. Il ne se faisait pas trop de soucis, après tout il n’aurait qu’à faire demi-tour et continuer tout droit pour rejoindre sa maman. Hélas, le petit Msafara ne se rendait pas compte que le scarabée n’avançait pas du tout en ligne droite…

La carapace finit par s'arrêter et Muuji saisit cette chance pour renifler le petit être, le bousculant un petit peu. Probablement énervé de cette compagnie, l'insecte finit par déployer des ailes insoupçonnées et s'envola, se tapant au passage au museau du petit lion. Ce dernier fut surpris et regarda sa “proie” s'envoler, incrédule.

Muuji pris ensuite ce qu’il pensait être le chemin du retour, mais finit par douter. Il ne se souvenait pas d’avoir croisé cette crevasse sur son chemin… Levant les yeux il ne put observer que le ciel quelque peu nuageux.

Maman… ? demanda-t-il d’abord doucement avant de réitérer, de plus en plus fort et paniqué.

Seul le vent lui répondit, faisant tourbillonner les hautes herbes autour de lui. Muuji sauta alors mais l’horizon ne se composait que de la même verdure qui l’entourait.

Je suis tout seul… finit-il par réaliser, à voix basse.

Les adultes viendraient certainement bientôt le chercher, il n'avait qu'à trouver un endroit sécurisant en attendant. Peu sûr de lui, Muuji s'approcha de la dite crevasse et commença à l'examiner, d'abord de loin en tournant autour.

Les adultes avaient trouvé cet endroit désert et sans vie; mais peut-être voyaient-ils les choses un peu trop en grand. Peut-être ont-ils oublié l'humilité du sous-sol grouillant de vie. Muuji, lui, est déjà sur le bon chemin : il a vu le scarabée scintillant, il sait que ces choses existent, même sur une terre aussi calme que la Grande Plaine.

Malheureusement (ou heureusement ?) pour lui, personne n'a entendu ses cris d'appel. Personne d'assez grand pour le secourir, en tout cas - car il y a bien deux yeux qui l'observent, cachés dans les herbes... Deux yeux qui le regardent observer la crevasse qu'il a trouvée. Deux yeux qui tremblent (d'effroi ? d'excitation ?), car ils savent ce qui se cache dans la fissure qui creuse le sol. Un sourd frémissement en émane, très bas, presque imperceptible. La terre semble ronfler doucement.

Que va faire notre petit héros du jour ?

Muuji n’entendit personne lui répondre, mais la sensation d’une présence dans son dos lui fit quelque peu peur. Il se retourna légèrement, mais n’osa pas trop investiguer dans cette direction, c’était certainement qu’une simple impression. Il tenta de se rassurer en se parlant à lui-même, le silence était bien trop pesant pour lui.

Maman va donner l’alerte et papa va venir me chercher avec les autres. Ils sont plus grands, ils verront les hautes herbes bouger. Et puis, ils sont entraînés, ils trouveront ma piste et me retrouveront. dit-il tout bas.

Après avoir tourné autour de la crevasse un petit temps et s'être assuré qu'elle ne présentait aucun danger apparent, l'adolescent décida de s'en rapprocher. Elle n'était pas très large et assez courte. Muuji renifla la zone, beaucoup de nouvelles odeurs lui vinrent et il fut plus perdu qu'autre chose. Alors qu'il allait reculer pour l'observer sous un autre angle, ses jeunes oreilles captèrent un bruit sourd. Il releva rapidement la tête et regarda autour de lui, aux aguets. Il n'entendit néanmoins plus rien. Le Msafara se rapprocha ensuite de nouveau de la crevasse et le bruit recommença. Il s'éloigna une nouvelle fois du trou, mais plus lentement. Au bout d'un moment, Muuji n'entendit plus rien, il en déduisit donc que ce son sourd provenait de la crevasse.

Interloqué, il observa, incrédule le sol. Comment cela était-il possible ? Y avait-il un monstre sous ses pieds ?! Finalement, la curiosité du jeune lion pris le dessus et il entreprit de gratter le sol à l’aide de ses pattes avants. D’abord doucement, il se rendit compte que la terre s’effritait facilement et qu’il n’avait pas besoin de faire beaucoup d’effort pour agrandir la crevasse. Prudemment, Muuji continua de creuser, tout en gardant les oreilles alertes, au cas où quelqu’un viendrait le chercher.

Muuji creuse et dérange la terre. Très vite, le ronflement souterrain gagne en intensité - ça frémit de toutes parts, jusqu'à émettre ce qui ressemble à un grondement étouffé. De sous les pattes égratignées de Muuji émergent alors deux, puis quatre, puis six petits insectes volants : des abeilles ! Des abeilles solitaires, nichant au sol. Elles quittent leurs souterrains pour aller se poser à l'abri dans les herbes, sans montrer aucune agressivité envers le lionceau. Pauvres petites choses !

Les yeux qui observaient Muuji clignent une fois, puis deux; puis quittent leur cachette: ils appartiennent à un lézard, qui se rue sur les abeilles déboussolées pour en gober quelques-unes, avant de se tourner vers Muuji d'un air interrogateur. Sans crainte aucune, sans même chercher à le fuir.
C'est là une aubaine en or pour le jeune Muuji qui, comme tous les Msafara, souffre sans doute de la faim...

Muuji recula légèrement en voyant des abeilles sortir du trou et cessa de creuser. Il en avait déjà vu au cratère de son enfance, mais ces dernières faisaient leurs nids dans les arbres, pas dans le sol ! Il s’estima chanceux qu’elles ne l’aient pas piquées, elles semblaient même plus pacifiques ! Le petit pensa aux grands adolescents intrépides et un peu fous qui ramenaient parfois du miel au clan lorsqu’il était petit. La majorité revenait recouvert de piqûres, une bonne raison pour qu’il ne s’approche pas de cette ruche souterraine, même si son petit ventre se tordait quelque peu.

Il vit finalement un petit lézard sortir de sa cachette et manger rapidement et habilement quelques abeilles encore un peu sonnées. Muuji le regarda alors le fixer, que c’était étrange… N’avait-il pas peur de lui ? Même en étant plus jeune les lézards fuyaient en sa présence, peut-être celui-ci n’avait-il jamais vu de lion ? En tout cas, il ferait une meilleure compagnie que ces abeilles en attendant les adultes.

Euh… Bonjour ? finit-il par dire en s’asseyant, pas vraiment sûr que le reptile allait lui répondre.

Le lézard le regarde un moment, penche la tête sur le côté... Puis se fend d'un rire moqueur.

- Vous n'avez pas parlé aux lièvres avant de commencer à les chasser ! Les abeilles rescapées semblent être réveillées par son rire; mais le lézard, plus rapide, en attrape une qui tente de s'échapper. Pauvre Mama ! Elle avait fait tant d'enfants ! Ils sont sans doute tous mangés, maintenant. Il s'est calmé; il ne rit plus. Il relève sa petite tête vers le lionceau. Tu n'es pas un chasseur, toi. Ce n'est pas normal. D'un coup d’œil rapide, le lézard vérifie la couleur du bout de la queue de Muuji. Il se remet alors à sourire de son air narquois - non, ce n'était vraiment pas normal !

Muuji ne s'attendait déjà pas à ce que le reptile lui réponde, mais encore moins à ce qu'il se mette à rire ! Surpris par ce son inconnu et brusque, le petit sursauta légèrement et se dandina pour reculer quelque peu avant de s'asseoir.

Le lézard sembla alors lui reprocher de ne pas avoir parlé aux lièvres avant de les manger… ? Le Msafara ne savait pas vraiment comment prendre les paroles du petit animal. Ce dernier mangea encore quelques abeilles, elles semblaient s'être éveillées au son du rire du visiteur. Il parla ensuite du certaine Mama et de ses enfants. À mesure qu'il parlait, Muuji fronçait de plus en plus ses épais sourcils. C'était comme s'il parlait la même langue, mais sans toutefois se comprendre.

L’inconnue sembla ensuite observer attentivement la queue du petit. Mal à l’aise, il ramena cette dernière devant lui, l’enroulant autour de ses pattes. Il ne comprenait pas pourquoi cet animal le regardait narquoisement, ni même de quoi ou de qui il parlait, ces chasseurs.

Je… Je ne comprends pas très bien… J'apprends juste à chasser et je ne suis pas assez affamé que pour jeter mon dévolu sur un petit reptile… s'expliqua-t-il. Et puis… Qui est cette Mama… ? Et ses enfants ? Et si, mes parents sont des chasseurs, moi je suis trop jeune, je te l'ai déjà dit. Et qu'est-ce qui n'est pas normal ? demanda-t-il d'une petite voix, intimidé par ce nouveau regard sur lui.

Beaucoup de questions pour un être aussi petit. Enfin, il était très grand du point de vue du lézard - mais le lézard savait qu'il avait devant lui un enfant. Un enfant à l'air apeuré, loin de chez lui et dans un endroit où il n'avait pas sa place.

- Tu m'aurais mangé si tu avais été affamé ? Le lézard parle très vite; une spécificité de son espèce, semble-t-il. Il enchaîne donc sans lui laisser le temps de répondre : Tu manges ceux à qui tu parles ? Ça ne te gêne pas ? Cette fois, la question semble innocente, pleine de simple curiosité. Mais, encore une fois, le reptile n'attend pas pour continuer : Mama est la mère de tous les lièvres. C'est ce qu'ils disent, en tout cas. Je ne sais pas si c'est possible, mais c'est ce qu'ils disent. Les lièvres font beaucoup de petits, plus que les lions, beaucoup plus, alors c'est peut-être vrai. Il déblatère sans s'arrêter, se répète même parfois. Ce petit animal-là est un véritable moulin à paroles ! D'accord, tu n'as pas faim, mais ce n'est pas normal que tu n'essaies même pas de m'attraper ! explique-t-il finalement en sautant du coq à l'âne.

Le petit animal donnait beaucoup trop d’informations d’un coup pour Muuji. La vitesse avec laquelle il parlait était vraiment impressionnante. Pourquoi lui posait-il toutes ces questions sans même lui laisser le temps de répondre ? C’était un animal bien étrange pour le Msafara.

Non… je ne t’aurai pas mangé, fin’, je ne sais pas moi… Mais comment tu connais autant de trucs sur les lièvres toi ? T’en mange pas, je pense… Et tu vas trop vite pour que je t’attrape… tenta-t-il de répondre le plus efficacement possible.

Le lézard ne semblait pas lui vouloir de mal, alors Muuji se détendit un peu. Il pourrait peut-être en apprendre plus sur la région en attendant les adultes, se rendre utile, même s’il avait certainement créé la panique dans le quotidien de ses parents. Son père lui passerait sûrement un savon… Le Msafara ne préféra pas y penser.

Je m’appelle Muuji… Et toi ? décida-t-il de se présenter en se penchant vers le reptile, légèrement.

Le lézard écoute les paroles de Muuji. Intenable, sa petite tête se penche sèchement d'un côté et de l'autre - pour mieux écouter le lionceau; ou pour surveiller les alentours ?

- Je m'appelle Pas. Sa petite langue rose sort de sa bouche, vive comme l'éclair, pour aller lui lécher l’œil. Mimiques de lézards. Je connais les lièvres; ils parlent beaucoup et ce sont mes voisins. Normal, non ? Lui, ça ne lui semble pas étrange...

Une pause; presque inhabituelle pour le reptile hyperactif.

- Tes parents ne vont pas me manger ? D'habitude, les parents n'aiment pas que leurs enfants parlent à des étrangers. Il a l'air de se calmer un peu. Et d'ailleurs; c'est qui, tes parents ?

Pas. C’était un nom ça ? Ou alors le lézard se foutait de lui ? Le reptile avait l’air sérieux, donc Muuji se contenta de cette information.

Enchanté… Pas. Muuji fit ensuite une petite grimace en voyant la langue de l’animal passer sur son œil intentionnellement, drôle de bête… Oui peut-être, on n’a jamais eu vraiment de voisin, nous. dit-il.

Le Msafara entreprit ensuite de se coucher, les pattes repliées sous lui pour plus de confort.

Mon papa s’appelle Seyf et ma maman Astou et, non, ils vont pas te manger, t’es trop rapide pour eux. dit-il en rigolant tout en pensant aux grosses pattes de son père essayer d’attraper le petit lézard. Et toi ? Ils s’appellent comment tes parents, Pas ?

Pas réfléchit; son cerveau réagit à toute allure – d'un côté, il retient les paroles de Muuji; de l'autre, ses yeux impriment dans sa mémoire tout ce qu'il voit.

Il fait soudain claquer sa langue deux fois contre son palais, de deux façons différentes.
— C'est comme ça qu'ils s'appellent. Et il sourit au lionceau d'un air encourageant. Les noms de lézards ne se prononçaient pas tous de la même façon que ceux des félins... Mais, dis-moi, reprend-il très vite, qu'est-ce que tu as eu aux pattes ? Ce n'est pas normal ça, si ? Il ne s'y connaît pas énormément en lions, mais il sait reconnaître de vieilles blessures quand il en voit. Alors, les profondes entailles sur les pattes de Muuji l'intriguent. Est-ce que ça fait mal ? Et, comme d'habitude, son débit de paroles est inarrêtable. Tu sais, tes parents devraient t'emmener dans la forêt si tu es blessé. Mais seulement s'ils sont aussi gentils que toi. Les méchants ne ressortent jamais de la forêt. Tu comprends ?

Muuji fut encore plus interloqué en entendant le “nom”, si on pouvait appeler ça des noms, des parents de Pas. Le lionceau ne résista pas à essayer de reproduire ces bruits nouveaux, sans réellement y arriver.

À la mention de ses pattes, le petit sorti ces dernières devant lui, les observant à nouveau. Le Msafara n'y faisait plus vraiment attention désormais, ne sentant plus vraiment grand-chose.

Non, c’est pas vraiment normal… C’est parce que avec mon clan, on vient de loin, mais genre, vraiment loin. On a dû partir parce que notre territoire a comme… explosé ! Il y avait comme du feu liquide qui coulait et en partant je me suis pris les pattes dans des branches enflammées… Ma maman m’a soignée sur le chemin et maintenant ça fait plus mal… du tout, puisque je sens plus rien… en fait. raconta-t-il avec son vocabulaire d'enfant, revoyant la scène devant ses yeux.

Il secoua la tête pour revenir à la réalité en souriant au petit lézard. Muuji inclina ensuite légèrement la tête sur le côté par la suite, intrigué.

Bien sûr qu’ils sont gentils mes parents. Mais il y a quoi dans la forêt ? On y est jamais allé… demanda-t-il.

Pas réfléchit un instant, avant de secouer vigoureusement sa petite tête.
— Je ne peux pas te le dire ! Il adresse au lionceau un regard désolé mais, même s'il a l'air inoffensif, il sait que les lionceaux grandissent. Et lui, le petit lézard, il doit protéger les siens. Je suis désolé pour tes pattes, et pour ta maison. Vraiment, il compatit. Mais malheureusement, c'est tout ce qu'il peut apporter : un peu de gentillesse. Parce que si ses blessures étaient aussi vieilles, alors même la Forêt ne pourrait plus l'aider. J'espère que tu trouveras une nouvelle maison ici. Ses yeux se plissent : il sait que ce sera compliqué. Et si tu es encore blessé, alors n'oublie pas. Seulement les animaux gentils.

Il dresse soudain son petit corps et regarde vivement derrière lui.
— Je dois rentrer chez moi, maintenant. Merci pour les abeilles ! Et merci de ne pas m'avoir mangé ! Il adresse un dernier sourire au gentil petit lionceau. Tu es l'Ami de Pas, maintenant ! Retiens-le, d'accord ? C'est important ! Aussi important qu'un minuscule lézard et qu'un bébé lion. Toi aussi, tu devrais rentrer. J'ai vu des lions passer il n'y a pas longtemps, dont un grand brun avec une énorme crinière. Je suppose qu'ils allaient retrouver ton groupe, non ? Ils avaient laissé un sillage dans les herbes, et le lézard était sûr que Muuji n'aurait qu'à le suivre pour retrouver ces lions – même s'il ignorait que Muuji était en réalité perdu.

Muuji fut déçu de la réponse de Pas, lui qui pensait être enfin tombé sur une information intéressante pour les grands, il devrait se contenter des explications du petit lézard.

Seulement les lions gentils. répéta-t-il après le reptile pour ancrer l’information dans son petit cerveau en construction.

Le Msafara eu peur quand Pas lui annonça qu’il devait s’en aller, allait-il vraiment le laisser tout seul, à nouveau ?

Merci de ne pas m'avoir laisser seul. Je retiendrai, Pas, ne t’inquiète pas, tu es mon ami ! J’espère qu’on se recroisera. dit-il pleins d’espoir.

Le Lionceau se releva rapidement lorsqu’il fit mention de lions passés. Même s’il n’avait pas exploré comme les grands, il savait qu’il n’avait pas d’autre groupe de félins aux alentours, il devait s’agir d’une équipe d’exploration !

Oui ! Tu peux me dire par où tu les as vus aller, Pas ? Je me suis perdu en suivant un scarabé… expliqua-t-il, un peu honteux de son comportement.

Pas acquiesce silencieusement; lui aussi, il espère revoir le lionceau, un jour. Peut-être quand il aura grandi, qui sait ? Il tend le cou vers la gauche du lionceau, essayant de lui indiquer la direction vers laquelle il a vu le groupe de lions.

— Ils marchaient par là. Tu devrais trouver leur sillage en allant dans cette direction; et puis, tu n'auras plus qu'à suivre leur piste pour retrouver les tiens ! Le ton de Pas est encourageant : il est sûr que Muuji saura retrouver son chemin. Après tout, il avait beau être un enfant, il ne semblait pas vraiment si petit que ça. Alors, son devoir accompli, le lézard se détourne du petit lion et du trou des abeilles, et disparaît prestement entre les touffes d'herbe.

Merci ! dit-il en regardant dans la direction indiquée par Pas.

En se retournant, le petit reptile avait déjà disparu, c'est qu'il était vachement rapide ce petit truc ! Muuji avança rapidement vers la gauche et tomba effectivement sur la piste du petit groupe. Le lionceau, impatient de retrouver, les siens se mit à courir dans la trace des adultes. Il entendit vite le son de voix lointaines, il les rejoignit au bout de longues minutes de course.

Soulagé d’être rentré, Muuji dormi profondément ce soir là, les rêves rempli d’abeilles et de lézards.